2016-02-06, musicologie.org, by Jean-Luc Vannier
Philippe Jaroussky, déjà acclamé dans l’Orlando furioso niçois : le contre-ténor s’y amuse dans l’incarnation de Ruggiero. La déroutante aisance de ses mimiques, celle tout aussi décontractée de ses déplacements au point de créer une mise en espace, donnent encore plus d’éclat à ses exubérantes pirouettes vocalisantes, toujours plus justes, plus riches, plus sensibles, plus émouvantes. Son apostrophe « Numi ! è ver ? Bradamante! » rompt le charme d’Alcina et lui ouvre aussi les portes de ses capacités pour interpréter un subjuguant « Mi lusinga il dolce affetto », ovationné à son issue. Tout comme le seront son autre grand air « Verdi prati, selve amene » à la fin de l’acte II ou, plus encore, son époustouflant « Sta nell’ircana pietrosa tana » soutenu par le duo de cors, d’une vaillance phonique à toute épreuve.
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