2019-08-14 featured press

Res Musica – Les voix enchantées d’Alcina à Salzbourg

“Sandrine Piau offre le contraste parfait à une telle performance, avec sa virtuosité tout terrain et son humour crâne, sans oublier l’émotion pure de Credete al mio dolor ; Philippe Jaroussky parvient à développer une incarnation forte, émouvante et diversifiée de son personnage, bien loin de la simple pureté de ton qui était son principal mérite il n’y a pas si longtemps.” […]

2019-08-14, Res Musica, by Dominique Adrian

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2019-04-24-featured-press

Res musica – Album Cavalli avec Philippe Jaroussky

2019-03-24, Res musica, by Pierre Degott

La sélection opérée par Philippe Jaroussky et l’ensemble Artaserse atteste l’extrême diversité d’un répertoire qu’on commence à peine à découvrir. Interprétation optimale pour une musique dont on ne cesse de compter les multiples beautés. […]

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2018-01-29 featured press

res musica – Only the Sound Remains de Kaija Saariaho à Garnier

2018-01-29, res musica, by Patrick Jézéquel

Only the Sound Remains De Kaija Saariaho À Garnier

Le 29 janvier 2018 par Patrick Jézéquel

La Scène, Opéra, Opéras

Paris. Opéra Garnier. 27-I-2018. Kaija Saariaho (née en 1952) : Only the sound remains (2016). Philippe Jaroussky, contre-ténor ; Davóne Tines, baryton-basse ; Theater of Voices, quatuor vocal ; Meta4, quatuor à cordes ; Eija Kankaanranta, kantele ; Camilla Hoitenga, flûte ; Heikki Parviainen, percussion ; Nora Kimball-Mentzos, danseuse ; Ernest Martínez Izquierdo, directeur musical ; Peter Sellars, metteur en scène ; Julie Mehretu, plasticienne.

FRANCE
ÎLE-DE-FRANCE
PARIS
OPÉRA GARNIER

CAVALLERIA RUSTICANA/ SANCTA SUSANNELe Palais Garnier accueille en création française Only the sound remains de Kaija Saariaho, opéra en deux parties – Always Strong et Feather Mantle – sur un livret d’Ezra Pound, d’après deux pièces du théâtre nô de Zeami (1363-1443). La surprise et le bonheur de découvrir une entreprise collective très cohérente, où la richesse des textures sonores le dispute à l’épure de l’ensemble.

La permanence est un vieux rêve de l’humanité : qu’est-ce qui demeure quand tout est flux ? Seulement le son ? Et pourquoi ce flux serait-il borné à notre vieux monde immanent puisque le rêve déborde toujours la réalité ? Le sourire énigmatique des chérubins de Marc Chagall, qui volettent sur la coupole du palais Garnier, est encore la meilleure réponse à l’ambivalence revendiquée par Kaija Saariaho, dont la musique est toujours flottement, résonance, transition, métamorphose. Only the sound remains est un diptyque dont le fil conducteur est la rencontre fortuite et problématique des mondes humain et surnaturel.

Dans Always Strong, au climat sombre et angoissé, un spectre, celui du guerrier Tsunemasa (Toujours Fort, interprété par Philippe Jaroussky), aimanté comme un papillon par les prières que lui adresse le prêtre Gyokei (Davóne Tines) pour le repos de son âme, apparaît brièvement puis s’évanouit, ne laissant plus de trace sensible que sa voix. Dans Feather Mantle, tableau plus lumineux et léger, une Tennin (Jaroussky), ange ou nymphe, supplie le pêcheur Hakuryo (Tines) de lui rendre la cape de plumes qu’il a trouvée pendue à une branche d’arbre. Curiosité post-mortem de revenant dans un premier cas, égarement ici-bas d’un esprit céleste dans le second. C’est la métaphore de la condition humaine, qui est exil ontologique, donc souffrance, tiraillement, inquiétude. Cette situation contrariée trouve ici son théâtre dans une tragédie stagnante où deux mondes se frôlent sans jamais pouvoir fusionner.

Quand la musique naît du silence

Mais ces histoires valent aussi ou surtout pour la poésie qui s’en dégage, « cette hésitation prolongée entre le son et le sens » (Paul Valéry). Quelques phrases à valeur générale – ainsi « Le doute est une chose des mortels : chez nous, il n’y a pas de mensonge. » – font saillie dans un texte par ailleurs très simple et qui fonctionne souvent par images empruntées à la Nature, comme souvent chez les Japonais : « Les manches des fleurs sont humides de pluie. » ou « Le plumage du ciel ne se laisse diminuer ni d’une plume ni d’une flamme. » Mais, dans cet opéra, c’est le son qui relie le matériel au spirituel. Le son comme lien, intercession, passage, trace, réminiscence. Avec comme équivalent scénique le magnifique rideau tendu au milieu de la scène (Julie Mehretu), une peinture paysagère noire mi-figurative sur une toile écrue. Ténue comme un voile et régulièrement animée par de savants éclairages de couleur, elle symbolise l’écran semi-perméable qui, dans notre vie intérieure, ne laisse filtrer que les intuitions et les impressions fugitives de nos états de semi-conscience.

CAVALLERIA RUSTICANA/ SANCTA SUSANNE

Deux solistes, deux quatuors, l’un vocal, l’autre à cordes, un kantele (qui rappelle le koto), une flûte et des percussions : cet opéra de poche est par ses dimensions fidèle au dispositif qui prévalait dans le théâtre nô. Il s’en détache par l’électronique, qui prolonge le son, notamment la voix du contre-ténor, ce qui confère à l’ensemble une dimension cosmique ou métaphysique. Le son part de la scène et se répand dans la salle pour envelopper l’auditoire, le conviant ainsi à une dramaturgie de l’intime. Le spectre, c’est aussi celui du son, où se montre tout le talent de la compositrice. Particulièrement soignée, l’écriture orchestrale est l’assise sur laquelle peut s’installer le climat. Instrumentistes et chanteurs fonctionnent comme un ensemble de chambre, évoluant sans cesse entre unissons et solos très expressifs, lesquels donnent beaucoup de relief au continuum musical. La musique aussi est un personnage. Fait remarquable : l’idée et le traitement géniaux d’un chœur, lequel rappelle la tragédie antique et permet une mise en abîme à la fois spatiale et temporelle. La présence de la flûte, du kantele et de la percussion est plus attendue (mais non moins appréciée) chez une musicienne fidèle à certains instruments et à leurs interprètes.

La mise en scène de Peter Sellars sert admirablement le contexte, entre rituel bouddhique, chorégraphie amoureuse (entre l’homme et ce qui pourrait être son double spirituel), lenteur de l’action et puissance d’évocation. Sans oublier, dans le second tableau, l’apparition discrète et centrale en même temps de Nora Kimball-Mentzos, qui exécute une danse assez sobre, sorte de commentaire muet tant des périodes naturelles transitoires (ainsi les phases de la lune) que de la présence divine. Davóne Tines, dans son bel habit tantôt de prélat tantôt de pêcheur, a une très sûre et très belle présence scénique, ce qui n’est pas le cas de Philippe Jaroussky, plutôt raide dans sa tenue blanche assez peu seyante.

Tsunemasa revient sur terre pour rejouer de son luth et la Tennin offre une nouvelle danse pour égayer les mortels : c’est bien la musique, conçue comme le guide ultime des hommes, qui est au cœur d’Only the sound remains, contemplation et non pas méditation.

Conquis, le public applaudit très longuement.

Crédit photographique : © Elisa Haberer – Opéra national de Paris

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2017-02-04 featured press

Philippe Jaroussky lumineux aux côtés du Freiburger Barockorchester

2017-02-04, Res Musica, by Emilie Vanderhulst

Le chanteur sait faire respirer la partition. Une lumière douce brille par éclats dans les notes longues de certaines syllabes. Il a saisi la magie de cette écriture de Bach où la musique semble souvent jaillir du silence. Les ornementations sont subtiles. Violoniste de formation, on a parfois l’impression qu’il use de son legato avec la finesse d’un archet. Du reste, reconnaissons-le, il semble qu’au bout du compte, si elle tient de la technique aboutie du chanteur, une part de ce qui nous touche tant chez Jaroussky réside dans le mystère, la sensibilité intrinsèque de l’artiste.

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2016-12-16 featured press

Res Musica – Cantates sacrées avec Philippe Jaroussky

2016-12-16, Res Musica, by Pierre Degott

Pour son premier album en langue allemande, Philippe Jaroussky aborde l’univers de Bach et de Telemann.

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2016-12-06_03 featured press

Musicologie – Théâtre des Champs-Élysée, 3 décembre 2016

2016-12-06, Musicologie, by Frédéric Norac

Dans la foulée du disque qu’il vient de faire paraître chez Warner, Philippe Jaroussky en tournée européenne avec le même programme Bach-Telemann, faisait halte au Théâtre des Champs-Élysées en compagnie de l’ensemble de Julien Chauvin, le Concert de la Loge.

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2016-12-06_2 featured press

Res Musica – Jaroussky et le concert de la loge chez Bach et Telemann

2016-12-06, Res Musica, by Stéphane Reecht

Le Théâtre des Champs-Élysées était le témoin d’une triple rencontre, celle de Philippe Jaroussky, du Concert de la Loge et d’un répertoire que l’un et l’autre ont jusqu’alors peu fréquenté : la musique religieuse des deux grands maîtres du baroque allemand du XVIIIe siècle, Bach et Telemann. […]

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2015-10-23 featured press

Res Musica – Theodora avec Stéphanie d’Oustrac et Philippe Jaroussky : Divin Crépuscule

2015-10-23, Res Musica, by Alain Attyasse

Philippe Jaroussky est absolument éblouissant, comme l’on pouvait s’y attendre, de par son métier solide et son expérience aguerrie de ce répertoire. Les airs vifs sont parfaitement en place avec des vocalises nettes, précises (« Kind Heaven, if virtue be thy care) et la messa di voce véritablement radieuse ( « Deeds of kindness to diplay », « The raptur’d soul »).

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